Nous vivons dans la plus récente des ères : l'ère quaternaire, qui remonte à peu près à 2 millions d'années. Le quaternaire européen est marqué par une série d'oscillations (de durées irrégulières) entre grandes glaciations et périodes de réchauffement dites interglaciaires.

Initialement, ces glaciations successives ont été reconnues à partir des sédiments glaciaires dans les Alpes

Les géologues leur ont donc donné le nom des affluents du Danube : Gûnz, Mindel, Riss, et Wûrm. Ces noms sont le plus habituellement employés en Europe.

Cependant, cette classification tend aujourd'hui à être relativisée : on a, à ce jour, dénombré pas moins de 20 oscillations. Seules les périodes de Riss et Würm semblent correctement datées..

Le début du quaternaire, dans l'Europe de l'Ouest est situé vers 2,5 millions d'années. L'homme a déjà fait son apparition en Afrique.

Le quaternaire est lui même divisé en deux phases :

1. le pléistocène ;
2. l'holocène qui débute il y a 14.000 ans, lorsque se termine la dernière phase glaciaire. Il correspond à la période actuelle.

Le territoire français couvre, sur un espace relativement faible à l'échelle de l'Europe, des environnements variés, aussi bien par leur relief que par leur climat.

Les caractères physiques du relief ont peu évolué depuis les premiers sites humains reconnus, à l'exception du creusement des vallées et de certains volcans de la chaîne du Puy.

Il n'en est pas de même du climat :

• Durant les 700.000 dernières années, l'alternance des cycles glaciation/interglaciaire est d'environ 100.000 ans, avec des interglaciaires de 10 à 15.000 ans.
• La glaciation la plus récente commence, il y a environ 115.000 ans et s'achève il y a quelque 15.000 ans, lorsque débuta l'interglaciaire dans lequel nous sommes actuellement.
  Lors de la dernière glaciation, les glaciers continentaux atteignent leur maximum abaissant le niveau de la mer moins de 120 m par rapport au niveau actuel (vers 18.000 BP).

L'assèchement de bras de mer, tels que la Manche, le détroit de Béring et des zones maritimes peu profondes, permet la réunion de terres auparavant séparées.
Ces plate-formes ainsi émergées permettent la circulation des animaux, et des hommes.
Les régions qui n'ont pas disparues sous la glace, sont quasiment stériles, couvertes de toundras et de steppes froides et venteuses.

Lors des interglaciaires, la fonte générale des glaces provoque l'extension des océans : le niveau marin devient comparable au niveau actuel.
Forêts et praires fertiles riches remplacent les toundras.
Du fait de ces fluctuations climatiques, la flore et la faune n'a cessé d'évoluer.
 

Cependant, ces climats extrêmes bien caractérisés n'occupent en fait qu'une petite partie du temps écoulé.

Les communautés humaines ne colonisent pas cet univers lorsqu'il est inhospitalier : lors des périodes le plus froides, elles se limitent aux zones océaniques et méditerranéennes.

Lors d'une transition vers une phase tempérée, l'homme remonte de nouveaux territoires qu'il approprie.