Quelques objets laissés dans les grottes, quelques traces dans l'argile nous donnent une idée des techniques employées par les peintres de la préhistoire.
L'analyse minutieuse des peintures nous révèle aussi le détail de leurs tours de mains.
Partout dans le monde, les couleurs qui dominent sont le rouge, le jaune, et le noir.
Plus tard, au Mésolithique, la palette se complètera du blanc.
Le noir est tiré du minerai de manganèse ou du charbon de bois.
Les couleurs sont tirés de pierres argileuses, appelées ocres, abondantes dans les régions calcaires riches en grottes. Elles doivent leurs couleurs aux oxydes de fer. En chauffant la roche, on obtient de nouvelles nuances.
Le peintre broie la roche colorée dans des pierres creuses puis la dilue avec de l'eau ou de la salive.
Il la mélange parfois à de la graisse, afin d'améliorer la fixation des pigments sur les parois.
Mais, il peut aussi choisir d' utiliser des morceaux d'ocre taillés en pointe.
Le peintre ne choisit pas les surfaces les plus faciles, mais celles qui convient à son sujet.
Il exploite les reliefs et les irrégularités de la roche pour donner plus de vie aux animaux en soulignant certains détails de leur anatomie.
La palette est prête, les échafaudages dressés, les lampes alumées : l'oeuvre peut être créée.
Le peintre dessine une première esquisse avec les morceaux de charbon de bois (au premier plan, ci-contre).
Plusieurs méthodes s'offrent au peintre pour appliquer les pigments à la surface :
Notre équipe de peintres est à l'oeuvre depuis la matin. Retourner à l'air libre serait une trop grosse perte de temps. Aussi, chacun a amené sa besace et déjeune sur son lieu de travail.
Le confort de cette pause n'est pas oublié : on a également trouvé des pollens de fleurs, peut-être les restes de plantes étalées sur le sol.
Cette peinture est caractéristique des capacités techniques et artistiques des peintres préhistoriques.
Les bisons (1 et 2) viennent probablement de s'affronter, et galoppent dans des directions opposées.
Ils sont représentés en léger raccourci de trois quart. La masse impressionnante de leur corps est exprimée par des "empâtements" de rouge et de noir.
La profondeur de champ et de perspective a été rendue : les pattes arrières (3) du bison de droite ne repose pas au même niveau que celles du bisons de gauche, mais à un niveau légèrement supérieur, comme il convient à la représentation de deux plans échelonnés en profondeur.
Même remarque pour le train arrière du bison de droite (4), visible au-delà et "au-dessus" de celui du biosn de gauche.
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- Création Nethistoire
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d'après Itseasy v0.3.7
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- Denière mise à jour le 10 octobre 2007 -