Les technologies d'aujourd'hui, nous permettent, à travers des vestiges osseux, de détecter les connaissances anatomiques et chirurgicales de la médecine pratiquée dans les temps préhistoriques.

Les pathologies peuvent être classées en divers groupes :

• maladies congénitales et de croissance : certains restes d'enfants présentent des traces de carences nutritionnelles, développement de goître symptomatique d'un manque d'iode...
• traumatismes,
• traces de maladies infectieuses (ostéites, tuberculose...),
• maladies dégénératives, les néoplasies, les hémopathies,
• pathologies dentaires.

Le terme de soins thérapeutique peut sembler exagéré, mais les indices découverts montrent une certaine connaissance du corps humain et des soins éventuels à lui apporter.

Le paléolithique

Jusque vers - 12.000, les ténmoignages d'interventions humaines sont rares.

Le néolithique

En quelques milliers d'années, la population a considérablement augmentée. Ce phénomène, joint à la sédentarisation et à la domestication, a favorisé le développement de maladies infectieuses et des épidémies.

Il est probable qu'à cette époque pour 100 enfants qui naissent,

• seuls 30 à 40 devaient atteindre l'âge adulte
• moins d'une vingtaine l'âge de 60 ans.

La tuberculose s'est alors développée et les traces d'atteintes infectieuses et traumatiques se font plus fréquentes sur les os.

Une chirurgie

Il apparaît que les médecins préhistorique réalisaient des réduction de fracture (bien que sommaire), mais également, plus délicat, la trépanation à laquelle le sujet a souvent survécu pendant plusieurs années.

Les tatouages thérapeutiques

La momie d'Ötzi ou «L'homme des glaces» âgé d'environ cinquante ans, trouvé en 1991 (à 3 213 m d'altitude dans les Alpes italiennes près de la frontière autrichienne), à l'endroit précis où il était décédé 5 300 ans plus tôt, présente seize tatouages constellés d'une cinquantaine de traits, placés à quelques millimètres de points d'acupunctures connus

On peut supposer que la société de l'époque pratiquait le tatouage thérapeutique. Ce procédé pouvait exister antérieurement toutefois, faute d'autres corps dont les parties molles et la peau seraient conservées ne permet pas d'être catégorique.

L'usage des plantes

Divers récipients conservent des traces d'utilisation de plantes. Mais en l'absence de «recettes», il est délicat de connaître la pharmacopée préhistorique..

Les implications sociologiques

L'existence d'une médecine implique que très tôt l'homme tente de soulager son prochain.

Au paloélithique, l'âge avancé de certains sujets suggère qu'une véritable entraide existait, de même, la découverte d'une femme mise au jour à Bonifacio (Corse) souffrant de lésions ostéo-articulaires très invalidantes attestent que ses compagnons l'avaient prise en charge.

Voir aussi : Les dents de l'homme de Neandertal